Prescripteurs de saines addictions

Conseils de lecture

Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

Une écriture délicate, virulente, qui dresse deux portraits puissants et complexes. Sandor Marai est désormais considéré comme l'un des écrivains Hongrois majeurs du siècle dernier.
Par l'auteur des "Braises", autre roman à lire absolument.


Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

Juin 1947, Anna Odintsova, diplômée d'études orientales de l'Université de Leningrad, débarque sur la banquise d'Ouelen, à l'extrême Est de L'U.R.S.S. Sa mission : étudier les coutumes anciennes des éleveurs de rennes, pour le compte de l'institut d'ethnographie de l'Académie des Sciences.
Le premier habitant qui l'accueille est Tanat, un jeune Tchouktche. Entre « la savante de Leningrad » et le natif de la toundra naît une véritable passion. Anna épouse Tanat et part vivre avec lui sous la yaranga. Lorsque quelques années plus tard l'appareil stalinien entreprend de broyer tout particularisme au sein de l'empire russe, Anna, devenue plus tchouktche que les Tchouktches, va subir et partager leur sort…
Comme Unna, le précédent très beau roman de Rytkhèou, l'étrangère aux yeux bleus est la vibrante « défense et illustration » d'une culture.


18,40
Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

"Homère" finissant, comme "odyssée", par un e, méritait finalement d'appartenir plutôt au genre féminin. On en est presque convaincu lorsqu'on referme le livre d'Annie Leclerc... Il ne faudrait tout de même pas prendre pour une idiote celle qui fut entre toutes "experte à filer et défiler les ruses"! "A qui, à quoi pensais-tu", toi, Pénélope?  A Ulysse seulement? Pendant 20 ans? Impossible. Tu pensais forcément à autre chose aussi, à des milliers d'autres choses. Mais lesquelles?
L'auteur scelle ainsi un pacte avec son héroïne, contre ce qu'elle nomme "le bien-entendu habituel", et choisit de réécrire à sa façon le retour du vaillant Ulysse à Ithaque, auprès de sa fidèle Pénélope : dans une sorte d'anti-épopée au féminisme allègrement provocateur, alternant apostrophes en prose et stances alexandrines, elle célèbre la complicité des femmes (le choeur antique!) face au camp des hommes. Chapeau bas, vous Mesdames, applaudissez l'aède, son chant et sa lyre... Et vous, Messieurs, qui ne manquerez pas de lire ce roman, qu'en pensez-vous?


10,95
Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

Le monologue poignant d'une femme qui vient de perdre son mari. Cet homme en quête de la phrase ultime et du mot rare vivait « dans le silence, le silence dans lequel se tiennent les morts et qui est l'autre nom de l'absence ». Cet homme qui laisse derrière lui des doutes, des peurs, des questions sans réponse. Le connaissait-elle vraiment ?


Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

Ce superbe roman de Philippe S.Hadengue avait été publié par Maren Sell en 1988. Il avait alors rencontré un succès public et critique et avait été couronné du « Prix de l'Evénement du jeudi », puis du « Prix Louis Guilloux », et en mai 1989, du « Prix du Livre Inter ». Pauvert vient de prendre l'excellente initiative de le rééditer. Cette ville de l'Atlantique Nord, pourrait être Brest, lui ressemble, comme elle ressemble à d'autres villes portuaires de cette côte. Et nuits après nuits, la vie s'écoule, les gens se rencontrent, des amours se nouent, des drames aussi, dans la grande salle bondée du plus grand bar de nuit d'Europe Occidentale : un opéra désaffecté, situé sur le long quai de l'ancien quartier des armateurs. Hadengue décrit avec un immense talent et une grande justesse l'ambiance qui règne dans ces quartiers portuaires et les personnages étranges et attachants qui peuplent leurs nuits.