Prescripteurs de saines addictions

Conseils de lecture

17,90
Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

Il est des livres dont le souvenir vous accompagne longtemps après que vous les ayez refermés. De ceux dont on dit que ce sont de "grands livres".
"Les Braises", de Sandor Marai, publié en 1942 et traduit en français en 1958 (chez Buchet Chastel) sont de ceux-là. La parution cette année chez Albin Michel d'un autre magnifique roman de cet écrivain hongrois, auteur-culte dans son pays, "L'Héritage d'Esther", est ainsi l'occasion de lire ou relire "Les Braises".


Un vieux général se prépare à recevoir, plus de quarante ans après leur dernière rencontre, celui avec lequel il partagea une merveilleuse amitié. Ils s'étaient rencontrés au pensionnat, alors qu'ils n'étaient que des enfants, et leur relation s'était enrichie, nourrie au fil des ans. Avec une remarquable finesse, Marai décrit la naissance de l'amitié entre ces garçons différents qui s'enrichissent mutuellement, leur entente que rien ne semblait pouvoir entamer, mais aussi les amours compliquées, et d'autres sentiments parfois violents qui couvent, et l'avancée dans l'âge, avec en toile de fond, la fin d'une époque et l'agonie de la monarchie austro-hongroise.


Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

"C'est aujourd'hui qu'elle est morte. Ou bien hier ? Avant hier ? Qu'importe pour lui, la pendule s'est arrêtée sur aujourd'hui."
"lui", le viel homme, a quitté "aujourd'hui" sa maison. Mettant le cap à l'ouest, il traverse la campagne ardennaise, puis Paris, grande ville étrangère au petit matin, à nouveau les chemins des prés, des bois, des fossés humides et froids comme des tombeaux. A pied, il marche jusqu'au bout de ses forces, vers le couchant de sa vie. Sa solitude croise d'autres solitudes : un routard vagabond et amical, une grand-mère compatissante et sa petite fille pleine de questions étonnées, qui lui offrent une nuit dans un vrai lit. Une jeune femme sculpteur, surtout, qui va l'aider à mourir et modeler dans la terre glaise le visage de deuil...


Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

Joseph est un écrivain sans succès qui mène une vie trop banale à son goût. Ne supportant plus le poids de ses racines, il aime se perdre dans la ville de LOndres où il retrouve ses amis artistes : Charles et Albert. Il évoque ainsi sa vie, celle d'un homme en proie à la solitude et à l'incompréhension d'une femme qu'il aime par habitude et qu'il va tromper afin d'exprimer sa passion.

Il se définit lui même comme un personnage de roman : "Joseph GRAND. Né en 1926 en Pologne. Arrive au Canada avec ses parents [...] s'enrôle en 1944 dans la RCAF, l'armée de l'air canadienne de sa majesté. [...]Après la guerre, retourne en Angleterre. Epouse une britannique. Ecrit des chroniques de voyages."
On est touché par son témoignage sincère car sa vie humble et intimiste pourrait être très bien la nôtre. Dans une langue épurée, sublime et authentique, Norman Levine décrit avec habileté le désenchantement de l'homme. Ses personnages évoluent ainsi dans un cadre unique teinté d'une atmosphère romantique et expressionniste. L'ivresse de l'amour, la beauté de la ville, la quête d'identité et des sentiments sont autant de thèmes que l'auteur traite avec force et maturité.


Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

Juin 1947, Anna Odintsova, diplômée d'études orientales de l'Université de Leningrad, débarque sur la banquise d'Ouelen, à l'extrême Est de L'U.R.S.S. Sa mission : étudier les coutumes anciennes des éleveurs de rennes, pour le compte de l'institut d'ethnographie de l'Académie des Sciences.
Le premier habitant qui l'accueille est Tanat, un jeune Tchouktche. Entre « la savante de Leningrad » et le natif de la toundra naît une véritable passion. Anna épouse Tanat et part vivre avec lui sous la yaranga. Lorsque quelques années plus tard l'appareil stalinien entreprend de broyer tout particularisme au sein de l'empire russe, Anna, devenue plus tchouktche que les Tchouktches, va subir et partager leur sort…
Comme Unna, le précédent très beau roman de Rytkhèou, l'étrangère aux yeux bleus est la vibrante « défense et illustration » d'une culture.


le livre vérité de la fonction publique

Robert Laffont

Conseillé par (Librairie Dialogues)
19 avril 2005

La question est ouverte: en cette période de mutations profondes, où va notre Etat? Pour Roger Fauroux et Bernard Spitz, il est évident que sa réforme est devenue nécessaire afin que la fonction publique française ne croule pas sous le poids des archaïsmes.Pour mener cette enquête unique , ils ont réuni une brillante équipe d'auteurs aux parcourts différents.Tous sont d'avis de réformer cet Etat qu'ils servent ou ont servi, et ce pour mieux le défendre.Ils dressent un bilan édifiant, sans doute celui de la dernière chance.Témoignages, réflexions, propositions sur l'Etat forteresse, souverain, providence et stratège, ainsi qu'une large ouverture sur les clefs du changement, composent ce "livre vérité de la fonction publique".